7 November 2021
La République démocratique du Congo, l’un des pays les plus pauvres d’Afrique, renferme dans ses sols la majeure partie des réserves de cobalt du monde. En 2020, 70 % du cobalt mondial était issu de son territoire, avec des dizaines de milliers d’ouvriers travaillant dur dans des mines industrielles à grande échelle pour en extraire le minerai. Les sociétés minières multinationales qui possèdent bon nombre des mines de RD Congo, soucieuses de se forger une réputation « verte » et « responsable », affirment qu’elles produisent du cobalt « propre » et « durable », sans atteinte aux droits humains, et que leurs opérations offrent des opportunités sur le plan économique et de l’emploi.
Ce rapport, qui s’appuie sur des recherches approfondies menées pendant deux ans, dépeint un tableau très différent. Il révèle des conditions désastreuses pour de nombreux travailleurs congolais au sein des mines industrielles, souvent caractérisées par une exploitation généralisée et des violations des droits du travail. De nombreux travailleurs ne reçoivent pas un « salaire de subsistance », une rémunération minimale pour garantir un niveau de vie décent, ont peu ou pas de couverture santé et, bien trop souvent, sont soumis à un temps de travail excessif, à des conditions de travail dangereuses, à des traitements dégradants, à des discriminations et à du racisme.
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